Réponse de la FTO au budget 2023 de l’Ontario : loin d’être « assez » pour les travailleurs

TORONTO — La Fédération du travail de l’Ontario (FTO) qualifie le budget de l’Ontario de 2023 d’autre occasion manquée de s’attaquer aux difficultés auxquelles sont confrontés les travailleuses et les travailleurs de cette province, soit des salaires stagnants et des conditions de travail inadéquates; des services publics en décrépitude; des produits de base et des logements inabordables et la montée des inégalités économiques.

« Les périodes d’incertitude exigent un leadership audacieux, et le gouvernement Ford a une fois de plus échoué à la tâche avec ce budget. Les Ontariennes et les Ontariens en ont assez », a déclaré Patty Coates, présidente de la FTO. « Le gouvernement Ford a vanté ce budget pour dire qu’il “gardait le cap”. Entretemps, les Ontariennes et Ontariens perdent l’accès aux soins de santé parce que M. Ford sous-finance et privatise nos services publics. Les travailleuses et les travailleurs ne devraient pas avoir à payer pour des crises qu’ils n’ont pas créées. »

Selon les prévisions du BFR de l’Ontario, le gouvernement dispose de 12,5 milliards de dollars en fonds excédentaires sur trois ans, somme qui n’est pas requise pour soutenir les programmes existants ou les engagements annoncés. En dépit de ces fonds excédentaires, certains secteurs, notamment les soins de santé et l’éducation, souffrent toujours de déficits de financement importants. 

« Accumuler des milliards de dollars en surplus alors que notre système de soin de santé est au bord du gouffre — à un moment où les Ontariennes et Ontariens en ont le plus besoin — relève de la cruauté », s’est indignée M^me Coates. « Les solutions sont claires comme de l’eau de roche. Le gouvernement a assez d’argent pour combler les écarts dans les soins de santé et l’éducation. Investissons dans nos services publics — et non dans les soins à but lucratif. Cessons de poursuivre en justice les travailleuses et les travailleurs en faisant appel de la décision relative au projet de loi 124. Le budget est une question de priorités, et le gouvernement Ford n’a pas les bonnes. Assez, c’est assez. »

Selon la FTO, un allègement fiscal octroyé aux sociétés sans condition pouvant atteindre 780 millions de dollars sur trois ans est sans contredit une mauvaise décision. Il nous faut un gouvernement qui investit dans les travailleuses et les travailleurs et dans les services publics, et non pas un gouvernement qui aide les riches à s’enrichir à nos frais. Les revenus sont à la hausse et les Ontariennes et Ontariens ont besoin d’aide maintenant. Le budget devrait assurer la stabilité et le soutien à tous les habitants de la province, en doublant, par exemple, les prestations du POSPH et du programme Ontario au travail qui en ont grandement besoin.

La prestation ontarienne pour protection du revenu des travailleurs offerte par le gouvernement et administrée par la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail prévoyant un maximum de trois jours de congé de maladie rémunéré devait expirer à la fin du mois de mars. Le gouvernement double la mise sur son refus de légiférer sur les jours de maladie payés pour les travailleuses et les travailleurs les moins bien payés et les plus vulnérables. Les experts en santé publique, y compris le groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19, ont longtemps préconisé que les prestations de maladie longues et efficaces requièrent 10 jours de maladie payés par l’employeur. 

« Nous ne pouvons pas surmonter la pandémie sans une aide véritable en matière de santé publique. Sans congés de maladie payés, la pression sur notre système de santé se prolongera, contribuant davantage à l’engorgement et aux longs temps d’attente », a expliqué M^me Coates. 

En plus de journées de maladie rémunérées, la FTO formule une vision audacieuse et progressiste pour l’Ontario avec sa campagne Assez, c’est assez revendiquant des conditions de travail décentes, un accès plus facile à un syndicat, des services publics solides, l’égalité économique, des logements abordables et des collectivités saines pour tous.

« Tant que Ford ne parviendra pas à résoudre cette crise, les travailleuses et les travailleurs de l’Ontario continueront de se battre pour ce dont ils ont besoin », a admis Coates. « Quand nous proclamons “assez, c’est assez”, nous sommes sérieux. C’est pourquoi nous mettons cette campagne en branle. »

La Fédération du travail de l’Ontario représente 54 syndicats et un million de travailleuses et de travailleurs en Ontario. Pour plus d’informations, visitez le site www.OFL.ca et suivez @OFLabor sur Facebook et Twitter.

Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter : 

Rob Halpin
Directeur général
Fédération du travail de l’Ontario
rhalpin@ofl.ca | 416 707-9014 

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